domingo, 20 de febrero de 2011

Opera en directo de la Opéra Bastille, Paris - Francesca da Rimini (1914), de RICCARDO ZANDONAI (1883-1944)

MUSIQUE DE RICCARDO ZANDONAI (1883-1944) LIVRET DE TITO RICORDI D’APRÈS LA TRAGÉDIE HOMONYME DE GABRIELE D’ANNUNZIO


Francesca da Rimini: Svetla Vassilieva (sopraan)
Samaritana:Louise Callinan (mezzosopraan)
Ostasio: Wojtech Smilek (bas)

Paolo il Bello: Roberto Alagna (tenor)
Giovanni lo Scanciato (Giancotto):George Gagnidze (bariton)
Malatestino dall'Occhio: William Joyner (tenor)

Biancofiori:Grazia Lee (mezzosopraan)
Garsenda: Manuela Bisceglie (sopraan)
Altichiara: Andrea Hill (alt)
Adonella: Carol Garcia (sopraan)
De slavin Smaragdi: Cornelia Oncioiu (mezzosopraan)
Il Balestriere (de boogschutter):tenor van het Koor
Il Giullare (de minstreel): Yuri Kissin (bas,)
Ser Toldo Berardengo: Alexandre Kravets (tenor)
Il Torrigiano (de torenwachter) : Alexandre Duhamel (bariton)
stem van een gevangene: tenor van het Koor

Koor en Orkest van de Nationale Opera Parijs
o.l.v. Daniel Oren

Live from Opéra Bastille, Paris

February 19, 2011

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Riccardo Zandonai est l’un des principaux compositeurs italiens du début du XXe siècle. Il est né le 28 mai 1883 à Borgo Sacco, près de la ville de Rovereto, dans la région de Trente, restée autrichienne jusqu’en 1919. Très doué pour la musique, il entre en 1899 au Conservatoire de Pesaro, où il reste jusqu’en 1902. Pietro Mascagni, le compositeur de Cavalleria rusticana et directeur du Liceo Rossini de Pesaro, tient le jeune homme en haute estime. Il commence à composer pour l’opéra ainsi que des œuvres symphoniques ou de la musique d’église. En 1908, à Milan, Arrigo Boito le présente à l’éditeur Giulio Ricordi. En 1911, il met en musique une adaptation de La Femme et le pantin de Pierre Louÿs, sous le nom de Conchita. Il en épouse plus tard la créatrice, Tarquinia Tarquini, grande interprète de Carmen et de la Salomé de Richard Strauss. En 1914, il remporte un grand succès avec Francesca da Rimini, créé au Teatro Regio de Turin. Patriote italien engagé, ses biens autrichiens lui sont confisqués en 1916 puis rendus plus tard. En 1935, il devient lui-même le directeur du Conservatoire Rossini à Pesaro, et œuvre à la redécouverte du compositeur. Il meurt dans cette ville le 5 juin 1944. Parmi ses œuvres figurent aussi I cavalieri di Ekebù d’après Gösta Berling de Selma Lagerlöf, créé à la Scala de Milan en 1925, et Il Bacio, d’après Gottfried Keller, laissé inachevé. Homme d’une grande culture, il s’est aussi inspiré de Flaubert, Dumas et de Pedro de Alarcón.

L’œuvre
Riccardo Zandonai est une figure singulière de l’histoire de la musique. En marge du vérisme, il est à la fois l’héritier de la grande tradition de Verdi, l’élève de Mascagni, le plus wagnérien des compositeurs italiens et un admirateur passionné de Debussy et Strauss. Voilà qui fait de lui le représentant par excellence de l’Art nouveau musical en Italie, de ce style Liberty dont Segantini fut le peintre et D’Annunzio le poète. Et c’est justement D’Annunzio qui offrit à Zandonai le livret de son chef-d’œuvre, Francesca da Rimini, tragédie médiévale et flamboyante écrite pour la Duse. Comme dans le Triptyque de Puccini, quelques mots du Dante suffisent à nourrir la rêverie : les amours tragiques de Francesca avec le frère de l’époux hideux qu’on lui a désigné. L’ouvrage alterne scènes de genre (bataille, torture, menaces, jalousie), intimité féminine (Francesca et sa sœur, Francesca et ses servantes) et scènes d’amour passionné. Il est tout entier dominé par le Tristan de Wagner : la légende en est citée dès le premier acte et des scènes de l’histoire de Tristan et Yseult ornent la chambre de Francesca. Il s’achève comme lui par la mort des amants. C’est à lui enfin que Zandonai emprunte la couleur dominante de son grand poème ardent et tragique, une couleur sombre et chaude, morbide et fatale. Musique d’un lyrisme exalté et sublime, d’une splendeur sonore et d’une sensualité rares, Francesca da Rimini est l’un des grands chefs-d’œuvre de ce début du XXe siècle.

La création
Francesca da Rimini a été créé au Teatro Regio de Turin, le 19 février 1914.

L’œuvre à l’Opéra de Paris
Francesca da Rimini entre au répertoire de l’Opéra national de Paris.

ARGUMENT
A la fin du XIIIe siècle, à Ravenne puis à Rimini.

Acte I
Le Palais des Polenta à Ravenne
Le seigneur de la cité veut marier sa fille Francesca à Giovanni Malatesta, seigneur de Rimini, un homme laid et difforme, appelé aussi Gianciotto. Afin de faire accepter ce mariage à Francesca, on lui fait croire que son promis est le frère de Giovanni, Paolo le Beau, venu en réalité pour escorter la fiancée jusqu’à Rimini. Dès qu’elle aperçoit Paolo, sans qu’une parole ne soit prononcée, Francesca en tombe amoureuse. Samaritana, sa sœur, est prise d’un sombre pressentiment et la supplie de renoncer à cette union. Mais Francesca ne l’entend pas.

Acte II
Une tour du palais des Malatesta à Rimini
Une bataille féroce oppose le clan des Malatesta et celui des Parcitadi. Paolo se bat avec courage. Francesca, qui a dû épouser Giovanni, retrouve Paolo en haut de la tour du château. Elle lui reproche la tromperie dont elle a été la victime. Désespéré par les griefs de Francesca, Paolo se jette à corps perdu dans la bataille. Il parvient à tuer le chef de l’armée ennemie. Le croyant blessé, elle laisse enfin paraître ses sentiments à son égard. Gianciotto vient saluer la bravoure de son frère et s’étonne de la présence de son épouse dans un lieu si dangereux. Francesca lui donne à boire le vin de la victoire, et, sur ordre de son époux, tend la coupe à Paolo. Malatestino, le troisième frère Malatesta, est gravement blessé lors de la bataille et perd un de ses yeux.

Acte III
La chambre de Francesca
Francesca lit le récit des amours de Guenièvre et Lancelot. Submergée par la tristesse, elle renvoie ses servantes. Paolo se présente, de retour d’un long voyage. Ils ne se sont pas vus depuis le jour de la bataille et de la coupe offerte. Il déclare son amour à la jeune femme, mais celle-ci essaie de se contenir. Ils reprennent ensemble la lecture interrompue… Francesca ne peut parvenir à dissimuler plus longtemps ses sentiments et s’abandonne dans les bras de Paolo.

Acte IV
Une salle du palais
Malatestino s’est lui aussi épris de Francesca. La jeune femme le repousse lorsqu’il tente de la séduire. Malatestino se montre menaçant. Les cris d’un homme prisonnier dans les cachots du château effraient Francesca. Malatestino décide d’aller achever le prisonnier. Francesca, horrifiée, confie à son mari que son beau-frère lui fait peur. Giovanni reproche à son frère d’avoir effrayé sa femme. Pour se défendre, Malatestino laisse entendre que Francesca le trompe avec Paolo. Il prétend qu’ils se retrouvent chaque nuit dans la chambre de son épouse. D’abord incrédule puis furieux, Giovanni décide de la surveiller.
La chambre de Francesca
Francesca s’est endormie. Un cauchemar la réveille en sursaut. Sa suivante Biancofiore tente en vain de l’apaiser. Restée seule, Francesca est rejointe par Paolo. Mais bientôt Giovanni, venu avec Malatestino, surprend les amants et les tue l’un après l’autre. Ils meurent enlacés.

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