martes, 25 de diciembre de 2012

il y a... cinquante ans

C'était il y a... cinquante ans

L'année 1962 en images



Il y a cinquante ans, en 1962, la France vivait un tournant historique : fin des guerres coloniales, apogée des «Trente Glorieuses», consolidation de la Ve République...
C'était aussi l'arrivée à l'âge adulte des générations nombreuses nées de la guerre. La remontée spectaculaire de l'indice de fécondité, dès 1942, avait contribué à la rapide reconstruction du pays. Dans les années soixante, cette jeunesse allait entraîner tout le pays dans la course au progrès et à l'innovation.
Marylin Monroe (1er juin 1926, Los Angeles  - 5 août 1962, Los Angeles), DRDans le même temps, le 11 octobre 1962, le pape Jean XXIII inaugurait le concile Vatican II qui allait ouvrir l'Église catholique sur le monde moderne ; le président John Kennedy affrontait la plus grave crise de son mandat en lançant un ultimatum à l'Union soviétique le 22 octobre 1962.
Le 12 juillet 1962, quatre jeunes Anglais donnaient leur premier concert public à Londres, au Marquee Jazz Club. Brian Jones, Ian Stewart, Mick Jagger Keith Richards ont pris pour nom de scène Rolling Stones...
Cependant que, dans une chambre de Los Angeles, dans la nuit du 4 au 5 août 1962, l'actrice Marylin Monroe (36 ans) quittait ce monde.
Voici un rappel en images de cette année charnière, avec des vidéos de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA).
Joseph Savès

19 janvier 1962 : premier voyage du paquebot France

Le paquebot France, 19 janvier 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)Construit par les Chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, le paquebot France quitte pour la première fois son port d'attache Le Havre, le 19 janvier 1962, pour une croisière qui le mène aux Canaries et aux Antilles avec 1705 passagers (dont sa marraine Mme de Gaulle) et 1100 hommes d'équipage.
Orgueil de la France gaullienne, le paquebot sera désarmé douze ans plus tard avant d'être revendu à une compagnie norvégienne.

8 février 1962 : bousculade mortelle au métro Charonne

Métro Charonne, 8 février 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)Depuis plusieurs mois, les clandestins de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète) multiplient les attentats contre les officiels français accusés de négocier l'abandon de l'Algérie avec le FLN.
Le 7 février 1962, une charge de plastic est déposée sur un rebord de fenêtre au domicile du ministre des Affaires culturelles André Malraux et blesse cruellement une fillette. Le lendemain, syndicats et partis de gauche appellent les Parisiens à manifester place de la Bastille. La police charge les manifestants dont une partie tente de chercher refuge dans le métro Charonne. Mais ses grilles ont été fermées. Dans la cohue, huit personnes sont étouffées... [Lire la suite]

19 mars 1962 : cessez-le-feu en Algérie

Cessez-le-feu en Algérie, 19 mars 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)À midi prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie.
La veille, à Évian, le gouvernement français a cédé au GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne) ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara. Les accords ont été signés par le ministre Louis Joxe d'un côté, le vice-président du GPRA Krim Belkacem de l'autre... [Lire la suite]

22 août 1962 : attentat du Petit-Clamart

Attentat du Petit-Clamart, 22 août 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)La DS-19 présidentielle essuie plusieurs rafales de mitrailleuse à la sortie de Paris, sur le chemin de la Boisserie, la villégiature dominicale de Charles de Gaulle. Les occupants, dont le président et son épouse, sont indemnes.
Les instigateurs de l'attentat sont des nostalgiques de l'Algérie française. Leur chef, le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, sera fusillé le 11 mars 1963.

15 mai 1962 : Charles de Gaulle, «l'Europe... réalité vivante»

Conférence de presse de Charles de Gaulle, 15 mai 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)Lors d'une conférence de presse au palais de L'Élysée, le 15 mai 1962, le Général prononce une de ses fameuses «petites phrases» : «Je ne crois pas que l'Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français, l'Allemagne avec ses Allemands, l'Italie avec ses Italiens etc.
Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent à toute l'Europe dans la mesure où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n'auraient pas beaucoup servi l'Europe s'ils avaient été des apatrides et s'ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou volapük intégrés»...
Le premier président de la Ve République s'est montré visionnaire sur de nombreux sujets car il était doté d'une forte culture classique et historique, à l'opposé de ses derniers successeurs, de Chirac à Hollande. Ainsi a-t-il entrevu l'impasse d'un projet européen qui tournerait le dos à sa diversité culturelle et à ses vieilles nations, au profit d'une «disneyculture» sans autre horizon qu'un néolibéralisme ravageur...
Dans un autre domaine, la géopolitique, Charles de Gaulle a montré sa prescience en parlant systématiquement de Russie au lieu d'URSS. Il signifiait par là qu'il ne croyait pas à la durabilité de la construction marxiste-léniniste et que la nation reprendrait le dessus sur l'idéologie...

8 juillet 1962 : Konrad Adenauer et Charles de Gaulle à Reims

Konrad Adenauer, juillet 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel) Deux vieux héros de la lutte contre le nazisme, le président Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, assistent côte à côte à une messe solennelle le 8 juillet 1962 à Notre-Dame de Reims. Leurs retrouvailles dans la cathédrale des sacres, qui fut incendiée pendant la Première Guerre mondiale, illustre la réconciliation entre la France et l'Allemagne.
Le 22 janvier 1963, cette réconciliation est scellée par le traité de l'Élysée.

28 octobre 1962 : référendum sur l'élection au suffrage universel du président

Georges Pompidou s'exprime sur le référendum, le 24 octobre 1962, INA (Institut National de l'Audiovisuel)Profitant de l'émotion causée par l'attentat du Petit-Clamart, le général de Gaulle propose aux Français de réviser la Constitution par référendum afin que le président de la République soit désormais élu au suffrage universel direct et non plus par un collège électoral.
La révision est approuvée à une assez large majorité (61,7% de oui contre 38,2% de non) malgré l'opposition de tous les partis à l'exception du parti gaulliste. Ces opposants se souviennent du précédent de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président élu au suffrage universel et devenu quatre ans plus tard empereur !

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